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Le réveillon de madame Crachek

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serioscal

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Pour le repas du réveillon, Belinda sait que madame Crachek à prévu de surprendre ses invités.

Les invités seront au nombre de 17, prévient la patronne qui tapé dans ses mains. Belinda hoche la tête. Combien passeront le nouvel an ?

Madame Crachek n'a pas organisé de réveillon depuis si longtemps ! Et elle déteste ses convives, qu'elle droguera pour les maltraiter ensuite.

Voilà pourquoi madame Crachek chante dans son bain. Le jour n'est pas encore levé et elle plonge la tête sous l'eau.

Pendant ce temps, Belinda pense à Erich, son amant, qu'elle n'a vu qu'une fois dans sa vie. Il est en prison aujourd''hui.

« Nous mangeons la société ! », chante joyeusement madame Crachek tandis que Belinda recompte les 39 assiettes.

Les invités sont inscrits sur les pages d'un agenda déclassé de l974. Belinda se rend compte que les fourchettes sont tordues où percées.

Les invités sont au nombre de 17 et aucun ne pouvait refuser l'invitation. Tous avaient un intérêt à voir "la" Crachek ce soir.

Les uns pensent que cette femme puissante et influente peut les aider. Les autres sont amoureux où désireux de ses charmes.

Il en est un qui lorgne plus particulièrement sur Belinda, ce que n'ignore pas madame Crachek. Ils ne savent rien.

Madame Crachek sort de son bain et regarde la neige, tachetée de rouge sur tout le chemin qui mène à son hôtel particulier.

Des têtes de mort de carnaval bordent l'allée comme des fleurs, au sol. Certaines d'entre elles ressemblent réellement à des fleurs.

Pendant ce temps, Belinda continue de compter. Il y à plus de 80 flûtes à Champagne !

Elles saignent joliment, se dit la gouvernante en regardant cette merveilleuse série de verres couverte d'hématomes multicolores.

Elles reflètent la neige, peut-être. La commode de la salle à manger est dotée de pouvoirs magiques, a expliqué madame Crachek un jour.

La salle sera un peu étroite pour 17 personnes mais elle est haute de plafond et décorée de tapisseries paysagères. Des scènes de chasse.

Les gens seront à l'étroit mais passé minuit, cette étroitesse leur semblera immense !, explique encore madame Crachek en riant.

Et la gouvernante de refermer la commode après s'être assurée de la présence des verres et d'autres ustensiles.

Les invités sont attendus vers 20h. Madame Crachek accueillera chacun avec la relation d'un fait divers horrible.

Belinda se tiendra près, souriante et disponible bien que très affairée. En effet, elle change constamment les couverts de place.

Les faits divers qu'injecte madame Crachek à ses invités devraient les mettre en confiance."L'humanité est mal réglée !", estime l'un d'eux.

Puis il se plante devant une assiette que vient de déposer Belinda tout à côté de lui. Elle brûle en son fond. On dirait les enfers, dit-il.

Madame Crachek rit."Ah ah ! Vous ne savez rien des enfers, jeune homme !" Elle plonge dans l'assiette la main du freluquet.

La main se met à fondre dans les flamme. Les invités les plus proches gloussent ou toussent en repliant leurs doigts.

On entend un hurlement mais ce n'est pas celui du jeune homme dont la bouche forme un cercle ouvert et muet. Il vient d'en-haut.

Tout le long de la soirée, le hurlement descendra l'escalier comme un vieillard à la rencontre d'invités qui ne soucient pas de lui.

La neige est si sanglante !, poursuit madame Crachek en maintenant la main de son invité (un moignon élastique, en fait) dans l'assiette.

Le plafond est très haut et le sol est glacial. Les invités se plaignent du temps qu'il fait en cette saison."Chaque fois c'est pareil !"

Belinda regarde la grande table avec nostalgie."Ces assiettes ne devraient pas être là, se dit-elle. Il pleuvra sur la neige cette année !"

Le jeune homme ne regrette pas sa main perdue, en revanche. Il estime que madame Crachek a été bien aimable de l'inviter. Il veut mourir.

Madame Crachek abandonne le jeune homme à une série de convives qui ne sont pas encore là. Plis personne n'entend le vieux hurlement.

Alors Belinda se décide à retirer les 3 assiettes de trop et explique aux invités que, de toutes façons, il ne resteront pas longtemps ici.

Madame aime regarder là télévision dans là neige à une certaine heure, explique doctement Belinda, qui se trouble en disant cela.

Comme s'il y avait quelque chose d'indécent ou d'inavouable à regarder là télévision dans là neige à certaines heures !

"Rappelez-vous, chère X., c'est l'année où l'on a tué John qui s'était battu la veille avec Jon. Puis Jon a eu quelque chose aussi.

À présent, madame Crachek est en grande discussion avec un convive convaincu que l'hôtel particulier a été déplacé de 17 ou 18 mètres.

On ne sait pas ce qu'ils comprennent. La compréhension qui se dessine sur leur visage. Une compréhension intransitive.
À moins que ce ne soit la mention de ces certaines heures qui soit tendancieuse. Les invités comprennent. "

Jona était présent. John etait mort. Et ensuite, on a déplacé le jardin, tout d'abord. Vous vous souvenez, à présent ?

"Oui, je me souviens", explique madame Crachek qui n'écoute plus ce qu'on lui dit. Elle se souvient d'un autre jour et d'une autre heure.

Personne ne voulait déplacer les corps, c'est pour ça que vous avez déplacé l'hôtel ! L'invité regarde Crachek avec imprudence.

Madame Crachek est certaine de l'heure qu'il est, pourtant. Aux murs, très hautes, des tapisseries reproduisent des horloges célestes.

Jon avait déjà eu l'occasion de tirer sur John. Et Jona les avait séparés. Mais ensuite c'est Jona qui a voulu abattre Jon. Il l'a manqué.

Jon n'a jamais vu son agresseur et il a pensé que c'était John l'auteur des coups de feu. Il a parlé à Jona qui lui a proposé de l'aider.

Il fallait tuer John ce jour-là. Pourtant, Jona se moquait bien de ça. Il profiterait du désordre causé par la mort de John pour tuer Jon.

Le plan n'a pas entièrement été accompli. John a été tué, Jon a sévèrement été blessé. Il vivait mais il avait la gorge trouée, là.

L'homme montre l'emplacement du trou comme s'il avait le cou de Jon blessé. Madame Crachek qui ne l'écoute pas note qu'on voit à travers.

Et à travers, c'est Belinda qui déplace un couple de convives comme des couverts qu'il fait ranger parce qu'ils sont abîmés.

Madame Crachek regarde la subtile gouvernante qui semble danser en poussant l'homme et la femme que rien ne perturbe.

Vous êtes donc muet ?, finit par dire madame Crachek qui n'attend pas de réponse. Non loin de là, la rampe d'escalier retient le hurlement

Du coup, toute la zone de l'escalier est rouge comme le visage d'un enfant fiévreux, d'autant qu'il n'y a pas d'étage.

À l'extérieur, là télévision diffusé pour personne des séries d'images sanglantes. La neige s'abstient de respirer.

Belinda compte les invités."Que sont-ils venus faire ici, au fait ? Il n'y a rien à manger !"

Une femme fume en regardant l'assiette dont le fond est encore en flammes. Elle est venue seule. Elle ne connait personne ici. Elle regrette

là main qu'a perdue l'homme, qui paraissait bien dessinée et qui avait à exprimer tout autre chose que ce cri qui n'est pas le sien.

L'invitée a demandé à quelqu'un des informations sur madame Crachek. C'est cette personne qui lui a donné l'invitation.

Puis, la personne a disparu. Etait-ce un homme ou une femme ? Elle ne saurait le dire. Pourtant elle se sentait si proche d'elle ! Sa peau !

Puis le carton d'invitation qui semblait provenir d'une agence extraterrestre. Les écritures malhabiles, enfantines peut-être."Plus loin !"

Madame Crachek n'avait donné que cette indication. Il faut dire qu'avec un plafond pareil, plus loin c'était déjà quelque chose d'osé !

L'homme avait disparu en attrapant un bus dont la destination n'était pas lisible. Le bus avait tourné brutalement pour disparaître.

À côté d'elle, Belinda laisse tomber des flûtes de champagne rose et gris aux pieds des invités qui s'agenouillent devant elle.

Belinda dit à la femme nostalgique qu'il ne faut rien regretter puisque les choses sont survenues ainsi, précises. Elle parle de John.

John en voulait à Jona depuis si longtemps !, explique-t-elle en caressant les cheveux de l'invitée. Elle les a soyeux et fascinants.

Jona avait tué Josh qui avait essayé de régler son Compress à Joe mais Joe avait laissé tuer ce petit bleu de Job à sa place.

Belinda explique encore que l'homme au cou troué ne dit pas toute la vérité. L'invitée s'étonne : l'homme est si muet !

Mais ses mains ont des promesses malsaines, vois-tu ? Belinda se trouble encore. Ses doigts sont sur la nuque de l'invitée.

Et l'homme au cou troué se précipite aux pieds de Belinda qui laissé tomber une flûte de champagne sur le cuir chevelu de l'homme muet.

Joe se moquait bien de tout ce petit monde, enfin... Vous savez qui est ce Joe, non ? Personne ne répond, sinon le hurlement de l'escalier.

L'invitée demande une coupe de ce champagne cervical ou sanglant. Mais à son tour elle éprouve ce vif sentiment d'abandon qui absorbe tout.

Comme si les invités n'étaient que les doubles imaginaires du cri qui se prolonge sans s'extraire de l'escalier et qui se demande pourquoi.

En réalité, madame Crachek ne souhaitait pas qu'il fasse irruption, ce soir. Le moment venu, aurait-elle le courage de le renvoyer là-haut ?

Le cri retournerait docilement à cet étage qui n'existe pas, certes. Mais les invités se tromperaient de porte.

Et c'est Belinda qui serait embusquée non loin et armée d'un gourdin pour leur fracasser le crâne, très méthodique

Pendant ce temps, Crachek traverserait là salle en criant :"C'est la nouvelle année, allez-vous en, ah ah !" Et de frapper les récalcitrants

Tandis que le hurlement reprend sa place dans un espace mental qu'il n'aurait pas dû quitter, peut-être, n'ayant qu'une très vague idée de ce que pourrait effectivement être un "nouvel an" si Belinda doit disparaître, comme cela semble indiqué dans le script.

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